SEMENCES Pour un COV harmonisé
Néonicotinoïdes, COV, protocole de Nagoya... L'ESA précise ses positions.
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«Nous aimerions que le système de collecte des droits de l'obtenteur sur les semences de ferme soit harmonisé au plan européen, et nous allons travailler en ce sens dans les mois à venir, a annoncé Garlich von Essen, secrétaire général de l'Esa, l'association européenne des semenciers, lors d'une conférence de presse, début mars à Bruxelles. Pour les sélectionneurs, l'enjeu de la collecte des droits du certificat d'obtention végétal, à l'échelle de l'UE, est de l'ordre de 65 à 75 M€ par an. Lorsque l'on sait que les surfaces de céréales dans l'union à 27 s'élèvent à 45 Mha, celles de colza à 6,5 Mha... le coût à l'hectare pour les agriculteurs est très minime. » Autre sujet de préoccupation, la proposition d'interdiction des insecticides à base de néonicotinoïdes. « Nous pensons que la Commission devrait revenir à une approche plus mesurée. On pourrait encadrer davantage leur utilisation, avec par exemple la mise en place d'un système d'assurance qualité, la pose d'étiquettes précisant les bonnes pratiques sur les sacs de semences ou l'installation de déflecteurs sur les semoirs. »
Quant au protocole de Nagoya sur la biodiversité, l'Esa estime que pour le moment les contraintes spécifiques des sélectionneurs ne sont pas prises en compte et que le système qui se dessine risque de les pénaliser. « Nous demandons le maintien de l'exemption du sélectionneur, c'est-à-dire de l'accès aux ressources génétiques pour la création de nouvelles variétés comme c'est le cas depuis toujours. Ce système a largement prouvé son efficacité. »
Blandine Cailliez
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